Eleni DIAMANTIPhysicienne
Chercheuse du CNRS au Laboratoire de recherche en informatique, Eleni Diamanti a reçu la médaille d’argent du CNRS. Elle est ainsi récompensée pour ses nombreuses contributions sur les communications quantiques, qui accompagnent l’effervescence actuelle autour de l’informatique quantique.
Eleni Diamanti est en effet une experte reconnue dans le domaine des communications quantiques, qui permettent à cette directrice de recherche CNRS au Laboratoire de recherche en informatique (LIP6, CNRS/Sorbonne Université) d’allier sa passion pour l’optique et celle pour la physique quantique.
La transmission de signaux quantiques, qui servira notamment à mutualiser la puissance de plusieurs ordinateurs quantiques, repose sur le principe d’intrication. Celui-ci permet à des particules de partager des propriétés quantiques, selon un lien qui subsiste même quand ces éléments sont séparés. Or, dans les télécommunications, les composants qui amplifient les signaux afin qu’ils aillent plus loin détruisent cette intrication : l’information quantique est perdue.
Eleni Diamanti développe des systèmes photoniques pour tous les types de réseaux de communications quantiques, dont des sources de photons intriqués d’excellente qualité. Ces systèmes apportent un avantage quantique pour différentes applications. Parmi celles-ci, Eleni Diamanti étudie la sécurisation des communications via la distribution de clés cryptographiques par des réseaux quantiques. La chercheuse participe à l’élaboration de nouveaux protocoles cryptographiques ainsi qu’aux systèmes photoniques qui pourront être déployés pour les transmissions quantiques par satellites.
Recrutée en 2009 par le CNRS après un doctorat à Stanford, la chercheuse franco-grecque s’implique dans le quantique au-delà des laboratoires. Eleni Diamanti dirige ainsi le Paris centre for quantum technologies (PCQT) et a cofondé Welinq, une des startups phares de l’informatique quantique. « Je n’aime pas les choses figées, l’écosystème collaboratif de la recherche m’offre en permanence de nouvelles idées et directions, se réjouit-elle. Et surtout, je ne travaille pas seule, cette médaille n’aurait pas été possible sans un travail de groupe. »