© Sandrine Bujaldon

Benjamin BAILLEULBiophysique de la photosynthèse

Proof of Concept

En 2016, Benjamin Bailleul, chercheur dans l'unité de recherche « Biologie du Chloroplaste et Perception de la lumière chez les microalgues » (UMR7141, Institut de Biologie Physico-Chimique, CNRS/Sorbonne Université), a obtenu sa première bourse ERC Starting Grant qui lui a permis de développer le projet PhotoPHYTOMICS. Pendant les six dernières années, il s'est efforcé avec son équipe d'étudier la biodiversité du processus photosynthétique chez les microalgues marines. Il a également développé de nouvelles méthodes basées sur la spectroscopie de différence d'absorption pour mesurer en détail la fonction photosynthétique des microalgues au sein de mélanges naturels (en mer) ou artificiels (en laboratoire). Cela lui permet désormais d'utiliser la photosynthèse comme diagnostic de stress dans des mélanges complexes et d'identifier en particulier des phénomènes d'interactions entre microalgues (allélopathie).

Une étape indispensable à l'utilisation de ces méthodes innovantes sur le terrain est la conception d'un spectromètre de différence d'absorption adapté aux mesures fines de l'activité photosynthétique sur des échantillons d'eau de mer peu concentrés en microalgues. C'est dans ce cadre que s'inscrit son projet intitulé PALMADS, qui lui a à nouveau valu la confiance du Conseil européen de la recherche (ERC) via une bourse ERC Proof of Concept.

PALMADS - Photosynthesis Activity in Low Micro-Algal Density Suspensions

Le projet PALMADS vise à améliorer les performances du prototype de spectromètre de différence d'absorption de grande sensibilité développé dans le cadre du projet PhotoPHYTOMICS, à tester la possibilité d'utiliser cette approche sur des échantillons naturels (en mer) et à évaluer l'intérêt d'un transfert technologique en vue de la commercialisation d'un tel instrument. "Notre objectif à long terme consiste à développer un instrument permettant des mesures fines de la photosynthèse sur des échantillons de phytoplancton prélevés en mer et pouvant être embarqué sur les vaisseaux de recherche océanographique. La photosynthèse, à la manière d'une trousse médicale pour le médecin, permettra de sonder l'état physiologique des microalgues, la nature des stress qu'elles subissent... Nous sommes convaincus qu'un tel outil, associé aux méthodes -omiques déjà largement utilisées en mer, améliorera notre capacité à évaluer l'état de santé des populations de phytoplancton", conclut le chercheur.