© Timothé PAIRE - CNRS

Amandine HÉNONIngénieure d'étude

Médaille de cristal du CNRS

Au cœur de l’unité d'appui et de recherche Bases de données Biodiversité, écologie, environnement et sociétés (BBEES, CNRS/MNHN), Amandine Hénon – ingénieure d’études au Muséum national d’Histoire naturelle – contribue à la diffusion ouverte des données produites par les acteurs de la recherche en sciences de l’environnement. Elle est récompensée par la médaille de cristal du CNRS.

Amandine Hénon entre dans le monde de la recherche par la porte de l’archéologie. Elle se spécialise dans l’étude du Proche-Orient ancien et participe à des fouilles en Syrie. Toutefois, au cours de sa thèse, la jeune doctorante préfère basculer sur des fonctions de soutien à la recherche plutôt que de se spécialiser dans un thème donné. Elle travaille dans un premier temps au sein des collections du Muséum et se rapproche, au gré de rencontres, de la gestion des données de recherche.

En 2012, Amandine Hénon rejoint finalement la toute jeune unité BBEES dans l’objectif de documenter et définir les données environnementales. Ce sont les prémices du projet national InDoRES (Inventaire des données de la recherche en environnement et sociétés), dont Amandine Hénon est la chef d’orchestre depuis 2015. « Notre ambition a toujours été de nous placer au plus près des chercheurs pour développer des outils et des solutions dont ils ont vraiment besoin », explique l’ingénieure d’études. Développée dans une démarche de science ouverte, la plateforme propose dans un premier temps le catalogue cat.InDoRES, semblable à un annuaire de projets et de données qui suit des standardisations internationales. L’avènement de la science ouverte et le lancement de plans nationaux dédiés accélèrent le développement de la plateforme qui promeut la FAIRisation1 des données. S’ensuit alors la création de l’entrepôt data.InDoRES disponible depuis fin 2022.

Amandine Hénon est aujourd’hui récompensée pour l’ensemble de son travail sur ce projet par la médaille de cristal du CNRS. « Je vois ma fonction comme un pont entre la recherche et ce qui l’entoure et j’aime contribuer à rendre la science plus accessible à tout un chacun. Cette médaille récompense pour moi cet engagement quotidien et le travail de longue haleine que nous avons réalisé jusqu’ici », confie-t-elle.

Elle mène désormais un important travail de coordination, d’accompagnement et de sensibilisation. Parmi les enjeux : animer un réseau de 90 référents dans les unités du CNRS et du Muséum pour accompagner les chercheurs dans le dépôt de leurs données, mais aussi former et proposer de nouvelles façons de percevoir les données et leur collecte dans la recherche.