Suffit-il de changer d’habitat pour ne plus vieillir ?
La manière de vieillir varie fortement entre espèces animales et végétales. Chez de nombreuses espèces les performances de survie et de reproduction diminuent avec l’âge des individus alors que chez d’autres elles ne changent pas voire augmentent. Dans une étude, à paraître dans la revue Journal of Animal Ecology, des chercheurs du CNRS et de Sorbonne Université ont analysé les données d’un suivi individuel d’une population de vipère d'Orsini, commencé dans les années 80 dans le Mont Ventoux, pour étudier la manière dont ces serpents vieillissent dans la nature. Dans leur article, ils montrent une remarquable variabilité spatiale du vieillissement des vipères. Alors que, sur un versant, les serpents souffrent du vieillissement, sur l'autre versant, la sénescence est négligeable même aux âges les plus avancés. Cela montre que la sénescence peut dramatiquement changer à une échelle spatiale très fine.