Biomemory, une start-up issue d’un laboratoire de la délégation Paris-Centre, à VivaTech

Événement Numérique

A l’occasion de sa cinquième participation à VivaTech, le CNRS a mis en avant sur son stand 10 start-up fruit de laboratoires sous tutelle CNRS, dont Biomemory. Des représentants de ces start-up ainsi que des experts et partenaires étaient présents pour rencontrer le public et présenter des innovations de rupture issues de la recherche fondamentale couvrant quatre domaines : la santé, le spatial, le développement durable et la révolution numérique.

Mettre sur le devant de la scène les innovations de rupture issues de la recherche fondamentale

 

Sur le stand du CNRS, Biomemory a présenté une technologie liée aux problématiques de stockage et d’impact environnemental qu’engendre la masse colossale de données produites en permanence. Cherchant à répondre aux défis sociétaux et technologiques d’aujourd’hui et de demain, la start-up propose ainsi de relever le challenge posé par l’explosion de la production de données avec une technologie respectueuse de l’environnement. Co-fondée en 2021 par Stéphane Lemaire, directeur de recherche au Laboratoire de biologie computationnelle et quantitative (CNRS / Sorbonne Université), Pierre Crozet, maître de conférences à Sorbonne Université, et Erfane Arwani, entrepreneur, Biomemory présente une technologie de stockage de données moléculaire à moindre coût et à impact écologique minimal.

 

De l’ADN pour stocker des données

 

Forte de trois technologies brevetées et complémentaires, l’équipe de Biomemory a pour objectif de développer d’ici 2030 un système de stockage de données sur ADN, capable d’archiver jusqu’à un exaoctet de données, et compatible avec les infrastructures actuelles des centres de données. A la croisée de l’informatique et de la biotechnologie, Biomemory développe des procédés de biologie de synthèse lui permettant de produire de longs fragments d'ADN biosourcés, biocompatibles et bio-sécurisés pouvant stocker des données sans apport énergétique.

Concrètement, la start-up convertit les données numériques en séquences d'ADN, minimisant ainsi l'empreinte carbone et réduisant l'espace de stockage nécessaire. Si cela peut sembler un brin (d’ADN) futuriste, quand on y songe, c’est bien dans notre ADN qu’est stockée l’ensemble de l’information génétique. Cette dernière, bien que conséquente, se trouve conservée dans un espace de l’ordre nanométrique. Cette méthode a aussi pour avantage de ne pas nécessiter d’énergie supplémentaire et d’empêcher tout hacking grâce à une impression d’ADN bloc par bloc. Cette technologie avant-gardiste a permis à Biomemory de faire partie de la sélection "100 start-up où investir en 2024” de Challenges.

 

Le rôle du Service Partenariat et valorisation de la délégation

 

Le Service Partenariat et Valorisation (SPV) de la délégation Paris-Centre est un service de proximité visant à promouvoir et formaliser les relations des laboratoires avec le tissu socio-économique local, national et international. Il accompagne les chercheur.e.s dans leurs réponses aux appels d’offres nationaux et internationaux et intervient également dans la valorisation et le transfert des résultats de la recherche des laboratoires CNRS en relation avec l’écosystème de l’innovation. Le SPV a un rôle central de conseil et d’aide aux chercheur.e.s et ingénieur.e.s dans leurs démarches de création d’entreprise.

Ainsi, le SPV a accompagné Stéphane Lemaire, le co-fondateur de la start-up Biomemory, et son équipe, dans la protection des résultats, la préparation des projets de prématuration et maturation, en relation avec CNRS Innovation, la SATT Lutech et Sorbonne Université. Par ailleurs, le SPV intervient dans la préparation de la demande de Stéphane Lemaire auprès du Collège de Déontologie afin de lui permettre de partager son temps entre la start-up et son laboratoire de recherche. Aussi, dans le cadre de son accompagnement, le SPV a veillé à l’application de la politique du CNRS en matière de propriété intellectuelle et protection du patrimoine scientifique.

Le démonstrateur

D’abord il s’agissait de la première exposition de leur démonstrateur destiné à être dans les data center, capable de lire, écrire et stocker jusqu’à un exaoctet de données

Démonstrateur
© CNRS

 

La DNA Card

En outre l’autre produit phare de l’entreprise que vous avez ou découvrir est la DNA card, qui peut stocker 1 kilo-octet de données pour une durée minimale de 150 ans.

DNA CARD
©Biomemory

 

Laboratoire de la circonscription Paris-Centre impliqué :