Exemple d’un réseau des contacts directs (en jaune) et indirects (en gris) engendré par un super-propagateur (au centre) ayant 40 contacts journaliers. A partir de ce super-propagateur, 390 autres individus sont reliés à travers 797 liens indirects. Note

Peut-on ralentir la propagation du SARS-CoV-2 en protégeant les super-contaminateurs ?

Résultat scientifique Sciences humaines et sociales

Plusieurs études ont montré que la circulation du SARS-CoV-2 est étroitement liée au phénomène de la super-propagation : quelques individus infectés en forte interaction sociale sont responsables d’un très grand nombre de contaminations, là où une majorité n’infecte qu’une ou deux personnes au plus. Ce fait est sous-évalué par les modèles de diffusion de l’épidémie utilisés pour l’aide à la décision publique. Les rares modèles qui prennent en compte ce phénomène, cantonnés pour l’heure au monde académique, le font en reliant la super-propagation au contexte dans lequel certains épisodes de super-propagation ont été observés, notamment lors de rassemblements de taille variée dans des espaces confinés. Dans un article paru dans le Journal of Artificial Societies and Social Simulation, des chercheurs du Groupe d'étude des méthodes de l'analyse sociologique de la Sorbonne (GEMASS, UMR8598, CNRS / Sorbonne Université) et de l'European University Institute (Italie) proposent une approche différente, en s’appuyant sur la théorie des réseaux sociaux pour penser le phénomène de la super-propagation.

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Contact

Gianluca MANZO
Chargé de recherche CNRS, Groupe d'étude des méthodes de l'analyse sociologique de la Sorbonne (GEMASS, UMR8598, CNRS / Sorbonne Université)