Une pollution au cadmium plus importante que prévu en Europe de l’Ouest
Le cadmium et le plomb sont parmi les métaux les plus toxiques visés par les conventions internationales. Sur la base de statistiques sur la consommation de combustibles fossiles et la production d’acier et de métaux non ferreux, et en moyennant différentes hypothèses sur la masse des polluants émis par tonne de produit consommé ou produit, leurs émissions ont été estimées pour l’Europe de 1955 à 2000. Ces estimations, bien qu’incertaines car mal contraintes par des observations atmosphériques trop récentes, prévoyaient une pollution maximale en Cd vers 1965, à cause des fonderies de zinc, et en Pb vers 1975, du fait de l’ajout de plomb tétraéthyle dans l’essence.
Une étude internationale, impliquant le laboratoire Milieux environnementaux, transferts et interactions dans les hydrosystèmes et les sols (METIS/IPSL, CNRS / Sorbonne Université / EPHE), qui associe des mesures dans la glace du mont Blanc et une simulation numérique des dépôts atmosphériques sur les Alpes (modèle FLEXPART) a permis d’évaluer la qualité de l’estimation des émissions anthropiques de Pb et Cd et de leur évolution en Europe.