Un puceron peut en cacher un autre
Les cascades trophiques représentent un des mécanismes bien connus de la structuration et du fonctionnement des communautés. Elles traduisent la manière dont la prédation se répercute sur les niveaux trophiques inférieurs, tels celui des herbivores et des plantes ou des producteurs primaires. Les prédateurs se nourrissent des herbivores et par conséquent les plantes se développent mieux qu’en absence de ceux-ci. Néanmoins, nous connaissons mal l’influence de la variabilité intraspécifique sur le fonctionnement de ces cascades. Dans un article publié dans la revue Ecology Letters, des scientifiques du CRIOBE (CNRS/Univ. Perpignan/EPHE), ont collaboré avec d’autres équipes de recherche pour démontrer que les cascades trophiques étaient très sensibles au degré de spécialisation des herbivores à la plante-hôte, sans toutefois être influencées par la densité des herbivores qui résulte de leur taux de croissance.