Prix Jeunes Talents France 2024 L’Oréal-UNESCO : les lauréates à Paris-Centre
Afin de valoriser de jeunes chercheuses prometteuses et d’accélérer leur carrière, la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO, décerne chaque année le Prix Jeunes Talents France L'Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science. Cette année, 35 doctorantes et post-doctorantes ont été récompensées, dont 8 rattachées à des laboratoires de la délégation CNRS Paris-Centre.
Paula Araujo Gomes - Sciences et ingénierie de la matière molle (SIMM, CNRS/ESPCI Paris – PSL/Sorbonne Université)
Rendre la récolte des microalgues plus durable
Paula A. Gomes est née et a grandi au Brésil dans un foyer monoparental modeste, où l’éducation a toujours été présentée comme la clé de la réussite. Passionnée par les études, elle intègre l’une des meilleures universités publiques du Brésil, avant de poursuivre en France grâce à une bourse d’excellence.
Lors d’un stage de recherche, elle découvre la cause environnementale et décide de consacrer sa carrière à la construction d’un avenir durable. Désormais en thèse, elle s’est spécialisée dans la compréhension des interactions des microalgues avec leur milieu. Convaincue du pouvoir de l’éducation, elle donne bénévolement des cours à des jeunes issus de milieux défavorisés.
Lucie Barbier - Centre de recherche interdisciplinaire en biologie (CIRB, CNRS/Collège de France – PSL/INSERM)
Mieux appréhender les origines de l’infertilité
Sportive et créative, Lucie Barbier aime penser hors des sentiers battus et trouver de nouveaux points de vue pour aborder différemment une question ou un problème. Elle aime aussi échanger, confronter et apprendre des autres. Après un master de recherche en biologie cellulaire à Paris-Saclay et Sorbonne Université, elle réalise une thèse à l’Institut Curie et un post-doctorat au Collège de France. Elle travaille sur l’infertilité et ses origines, avec l’ambition d’offrir une meilleure prise en charge des patientes.
Gabriela Caballero-Vidal - Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (iEES Paris, CNRS/INRAE/IRD/Sorbonne Université/Université Paris-Est Créteil)
Innover dans la lutte contre les moustiques, vecteurs de maladie
Du Paraguay à la France, en passant par l’Australie et la Suède, le parcours international de Gabriela Caballero-Vidal est guidé par sa volonté de répondre à des problématiques environnementales, économiques et sociétales. Titulaire d’un diplôme d’ingénieure agronome, elle a consacré sa thèse et ses post-doctorats aux interactions entre les insectes et leur environnement. Aujourd’hui en postdoctoratà l’Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris, à la Sorbonne, elle s’intéresse à la manière dont certains insectes aquatiques pourraient contribuer à la lutte contre les moustiques, vecteurs de maladies comme le paludisme.
Xiaowen Chen - Laboratoire de physique de l'ENS (LPENS, CNRS/ENS-PSL/Sorbonne université/Université Paris Cité)
Comprendre les interactions entre les réseaux neuronaux et sociaux
Née à Shanghai, Xiaowen Chen parcourt les États-Unis tout en s’intéressant à des sujets scientifiques très divers : astrophysique, archéologie, physique moléculaire, atomique et optique... C’est finalement pour la physique des systèmes en interaction à l’échelle humaine qu’elle se passionne. Des neurones du poisson zèbre aux hordes de souris, elle étudie désormais les comportements sociaux, essentiels à la compréhension des groupes humains et animaux, dans le cadre de son post-doctorat au sein du laboratoire de physique de l’École normale supérieure de Paris.
Sibylle Marcotte - Département de mathématiques et applications de l'ENS (DMA, CNRS/ENS - PSL)
Améliorer la compréhension des outils d’apprentissage automatique
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Rennes et diplômée d’un master 2 de mathématiques à Sorbonne Université, Sibylle Marcotte s’intéresse à l’étude du processus d’optimisation du réseau de neurones dans l’apprentissage intelligent des ordinateurs. C’est dans le cadre de sa thèse qu’elle décrypte le fonctionnement des systèmes complexes qui offrent aux ordinateurs la possibilité de réaliser des performances telles que la reconnaissance d’images ou la traduction de langues en temps réel.
Julie Puyo-Fourtine - Laboratoire de Biochimie Théorique (LBT, CNRS/Université Paris Cité)
Mieux comprendre les interactions entre les molécules du vivant
Enthousiaste et optimiste, Julie Puyo-Fourtine se découvre une passion pour la recherche dès sa première année d’études en chimie. Depuis, et en particulier grâce un stage effectué à la Louisiana State University, elle se spécialise dans la chimie théorique et plus particulièrement la dynamique moléculaire. Aujourd’hui, Julie Puyo-Fourtine mène une thèse portant sur la compréhension des interactions entre les ions (comme le calcium et le magnésium) et les acides nucléiques (ADN/ARN). En parallèle, elle s’investit avec enthousiasme pour atteindre un objectif : rendre la science plus accessible à tous, et en particulier aux jeunes filles.
Aliénor Rivière - Physique et Mécanique des Milieux Hétérogène (PMMH, CNRS/ESPCI Paris – PSL/Sorbonne Université/Université Paris Cité)
Modéliser les bulles océaniques pour améliorer les modèles climatiques
C’est au collège qu’Aliénor Rivière a un déclic pour la science, après l’intervention d’un chercheur du CNRS. Enthousiasmée par cette rencontre, elle s’oriente vers des études scientifiques et se spécialise en mécanique des fluides. Dans la lignée de son parcours en physique, elle décide de consacrer sa thèse à la compréhension et à la modélisation d’un phénomène : la formation des bulles océaniques, centrales
pour les échanges gazeux air-liquide et notamment atmosphère-océan. Un enjeu crucial au regard du rôle fondamental que jouent les océans dans le stockage de gaz, notamment à effet de serre, ainsi que dans la formation des nuages.
Melissa Saichi - Dynamique de l'information génétique : bases fondamentales et cancer (DIG-CANCER, CNRS/Institut Curie/Sorbonne Université)
Relever le défi de la détection des cancers du sein agressifs
Originaire d’Algérie, Melissa arrive en France à l’âge de 18 ans pour réaliser son rêve : devenir médecin. Finalement, son projet prend un autre tournant et elle se réoriente en licence de sciences technologies santé. À force de persévérance, Melissa décroche une première bourse d’excellence, puis intègre une équipe de recherche de renom en immuno-oncologie et maladies virales. En 2022, elle débute
son doctorat en bio-informatique et biologie des systèmes grâce à l’obtention d’une bourse. Elle travaille aujourd’hui sur l’amélioration de la détection des formes les plus agressives de cancer du sein chez la femme.