Pêcher moins, et de plus petits poissons, pour continuer à en pêcher des gros !
La pêche intensive provoque en moyenne une diminution de 30 % de la taille du corps des poissons. Cette diminution en taille réduit les rendements de la pêche, et a des conséquences écologiques importantes : des poissons plus petits sont des prédateurs moins efficaces et des proies plus faciles. Des chercheurs d’INRAE, du CNRS et de Sorbonne Université se sont intéressés aux mécanismes d’évolution inhérents aux populations de poissons pêchés. Leurs résultats, parus le 16 mars dans la revue Ecology Letters, suggèrent que ce rapetissement ne résulte pas seulement de la pêche sélective des grands poissons, mais aussi de l’affaiblissement par la pêche de la sélection naturelle, dépendante de la densité d’individus, au sein de ces populations. Ces résultats appuient le développement d’une pêche plus durable et responsable, pour assurer un approvisionnement plus juste et sécuriser l’alimentation de demain.
Laboratoires de la circonscription Paris-Centre impliqués dans cette étude
- Institut d'écologie et des sciences de l'environnement de Paris (IEES, CNRS/Sorbonne Université/Université Paris-Est Créteil-Val-de-Marne/Inrae/IRD)
- Centre de recherche en écologie expérimentale et prédictive - Ecotron ÎleDeFrance (Cereep, CNRS/ENS Paris)